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Guillaume Aubry

France, 1982

Résidence sémaphore #32
Résidence de repli, en lien avec le contexte du sémaphore du Créac’h à Ouessant.

MARS 2022
Ouessant

Tous les soirs, au soleil couchant

Architecte de formation, j’ai réellement commencé mon travail d’artiste en intégrant le post-diplôme de recherche La Seine des Beaux Arts Paris en 2007. Mon travail s’est depuis focalisé sur l’expérience esthétique du paysage, en interrogeant notamment les enjeux philosophiques du beau et du sublime. C’est assez naturellement que j’en suis venu à m’intéresser spécifiquement aux couchers de soleil, à leur omniprésence dans l’histoire de l’art et à leur absence totale de la pensée critique. Ce double constat est le point de départ d’une thèse de création que je mène dans le cadre du programme Radian. Le temps de résidence à Ouessant a été le point de départ de l’engagement réel dans l’écriture. Tous les soirs, au soleil couchant, comme un gardien de phare qui prend son quart, je me suis mis à la table pour tenter de penser notre monde qui brûle, dans les longues heures du dégradé crépusculaire…

“La paix du soir (Edmée)”,
série de six photographies de rochers au coucher du soleil.

“D’abord ce n’est qu’un instant fugitif, un passage finalement très bref entre le jour et la nuit, le crépuscule du soir, auquel répond le crépuscule du matin. […] La mise en scène se fait et se défait. L’armistice a été conclu, un répit a été accordé, mais la paix n’est que provisoire, rien ne durera.”
Baldine Saint-Girons, L’acte esthétique, Paris, Klincksieck, coll. « 50 questions », 2008, page 54.