Juliette Chartier et Lorine Carton-Amor
Résidence Tempête #4
Résidence qui décentre le regard, sur un territoire isolé battu par les vents et les houles.
Ouessant
Résidence Tempête #4
Résidence qui décentre le regard, sur un territoire isolé battu par les vents et les houles.
“C’est mon île” trace le portrait d’Ouessant à travers son paysage sonore et les récits des résident.es de l’EHPAD de l’île.
Entre quête des sons disparus, essais radiophoniques des personnes âgées et travail électroacoustique, récit d’une résidence menée sur l’île.
Capter la mémoire sonore, à la recherche des sons disparus.
Quelle mémoire sonore est constitutive de l’île aujourd’hui ? Que reste-t-il des sons du passé, comment retrouver leurs traces ? Comment se matérialisent-ils ?
Guidées par ses interrogations, nous avons mené un travail de collecte sonore.
Arpenter le territoire, scruter ses recoins et enregistrer des sons qui nous semblaient raconter quelque chose d’Ouessant grâce à des dispositifs particuliers : microphones stéréo, hydrophone pour enregistrer les sons de l’eau et géophone pour capturer les sons de la terre.
La question de la trace sonore était au centre de notre recherche. Quelles résonances persistent aujourd’hui sur les objets du passé ? Nous avons capté les variations du vent sur de vieilles ancres rouillées, exploré des friches, bunkers, port à l’abandon qui racontent une autre époque.
À la recherche des sons d’aujourd’hui sur ces vestiges d’avant :
Cette démarche a également guidé notre travail de médiation : nous avons tenté de confronter notre précieuse collecte aux voix du passé, de celles et ceux qui peinent à se souvenir aujourd’hui de ce qui était hier. Nous avons enregistré les souvenirs sonores des résident·es de l’EHPAD, derniers témoins d’une identité sonore aujourd’hui disparue.
Nous avons également mené un travail approfondi autour de l’écoute à l’aide de casque : notamment auprès de personnes ayant des troubles cognitifs Nous avons proposé une plongée dans la sensation des sons qui rappellent des états émotionnels d’avant.
L’écoute est devenue alors un formidable point de départ au dialogue, à l’échange autour des sons du passé et de ce que l’on aimerait emporter avec soi lors du dernier départ.
soundcloud.com/juliettechartier/cest-mon-ile/s-EmLIkI6xUu8
Cette résidence a eu lieu avec le soutien du centre d’art Finisterrae dans le cadre de la résidence Tempête et du programme Culture et Santé du conseil départemental du Finistère, en collaboration avec le programme Transat des Ateliers Médicis, soutenu par le Ministère de la Culture – Été culturel.